Entraînement physique et méditation

Une grande synergie
Par Pierre Francis3 min de lecture
Entraînement physique et Méditation : une grande synergie
Par Pierre Francis3 min de lecture

J’ai 47 ans et je pratique le trail (ou de la course urbaine lorsque je suis dans une grande ville) depuis 27 ans. Je cours des distances modérées (6 à 15 km) au moins deux fois par semaine. Je cours parce que je me sens bien en le faisant et je me sens encore mieux dans les 48 heures qui suivent. La course m’aide à gérer la pression d’une vie bien remplie, en évacuant le stress par la transpiration.

Je crois que ce mode vie actif est une étape importante pour une vie heureuse et équilibrée, grâce à la santé physique fiable que cet entraînement génère et grâce au soulagement mental associé à l’après effort.


Il y a quatre ans, alors que j'avais 43 ans, j'ai dû passer des examens médicaux pour obtenir un prêt pour mon entreprise CIXI. Ma tension artérielle était élevée comme d'habitude, mais cette fois j'ai décidé d'agir dessus. J'ai donc commencé à lire sur l'entraînement à la méditation, ne sachant pas exactement à quoi m'attendre mais avec l'intuition que trouver quelques exercices quotidiens de pleine conscience pourrait aider.

J’ai commencé à m’entraîner à la pleine conscience avec une seule règle: une séance par jour, peu importe l’heure. Je saisissais le premier moment de calme (même 5 min) que je pouvais dans la journée. Très vite, j’ai ressenti du soulagement (un état d’esprit plus calme) pendant et juste après ces petites séances quotidiennes – et j’ai rapidement ressenti l’envie de consacrer plus de temps à cette activité. J’ai donc adapté mon planning, en commençant par un entraînement méditatif tous les matins, dès le réveil. Aujourd’hui, je fais même deux séances par jour, au réveil et avant de me coucher. Et chaque fois que je trouve un peu de temps supplémentaire à y consacrer dans la journée, je le fais.

En trois mois d’entraînement, ma tension artérielle était tombée à un niveau normal et j’ai commencé à me sentir détendu non seulement pendant et juste après l’effort, mais sur de plus longues périodes. D’autres effets positifs sont également apparus, effets que la course à pied n’avait pas généré seule. Pourquoi cela ?​


L'activité physique quotidienne génère des moments quotidiens de bien-être


Avec l’entraînement physique régulier, au fil du temps, j’ai apprécié non seulement la satisfaction et la détente post-effort, mais aussi de plus en plus le plaisir d’explorer les lieux qui m’entourent en courant (littéralement), qu’il s’agisse d’une ville ou les montagnes environnantes (je préfère cette deuxième option).

Avec le temps, encore plus de bénéfices sont apparus :


  • Pendant l’effort, j’apprécie de me concentrer sur le travail musculaire, sur l’effort et la gestion de la douleur. J’apprécie aussi la gestion de ma fréquence cardiaque et d’une respiration équilibrée.
  • La sensation vive et nette d’être ici et maintenant – courir sur un chemin ou descendre une pente technique nécessite de l’attention, ce qui dissout les pensées circulaires ou intrusives. J’ai remarqué que cela ne fonctionne pas si le chemin ne demande pas assez de concentration.
  • Un état général de flux physique d’énergie, sans «zones marécageuses» ni dans le corps, ni dans l’esprit. Bien-être physique grâce aux endorphines et à une bonne transpiration, sans oublier une meilleure forme physique en général. L’état mental oscille de la concentration (chemin technique, effort en montée) à l’état d’esprit détendu (juste après un effort soutenu, lorsque le soulagement s’installe) – avec des moments de fatigue ou d’ennui.


Je crois que l’exercice physique consiste à équilibrer les flux de notre corps. Il génère un état d’esprit positif, un sentiment de bien-être et bien souvent un bonheur simple. Dans mon cas, l’état d’esprit positif dure en moyenne 24 à 36 heures après la séance d’entraînement. Ensuite, il s’estompe et je dois recommencer à courir sur les sentiers. C’est là que la méditation est devenue nécessaire, pour étendre cet état d’esprit positif à tout le reste de ma vie quotidienne.


Les entraînements méditatifs stabilisent, approfondissent et étendent mon bonheur


2020 est ma quatrième année d’entraînement quotidien sur le chemin de la pleine conscience. Je m’entraîne comme je fais tout le reste, en essayant par moi-même des exercices que je trouve intéressants (que j’ai trouvé principalement dans les livres (1)) et en observant ce qui se passe dans le temps, sans trop m’en soucier. Si cela a des impacts positifs, c’est bien, sinon, pas de soucis. La formation est un mélange d’exercices de respiration et de visualisation, avec une séquence basée sur l’éthique (altruisme et compassion principalement). Mes premières versions étaient légères et ne duraient pas plus de 5 à 10 minutes. Les résultats m’ont motivés à enrichir ces séances avec plus d’exercices (2) eux aussi trouvés dans les livres.​

Les fruits de cet entraînement :


  • Je ne réagis plus avec 180 pulsations par minute dans des situations stressantes (comme c’était le cas même avec les épisodes les plus bénins dans le passé). Récemment, un conducteur de voiture a klaxonné de manière hostile pendant que je faisais du vélo – j’ai réussi à éviter complètement l’augmentation de la fréquence cardiaque, en ne réagissant pas avec colère. Au travail comme à la maison, je gère les conflits avec plus de sérénité qu’auparavant, donc les résous plus facilement. Ma capacité à prendre du recul par rapport aux émotions nocives (peur / colère / ressentiment…) s’est sérieusement améliorée.
  • Je ne peux pas dire si je génère des ondes plus positives pour mes proches ou mes amis qu’auparavant, car j’ai toujours été une personne enthousiaste. Mais ce qui a changé, c’est la stabilité de mon humeur : certains moments déprimés ou nostalgiques que je traversais dans le passé ont tout simplement disparus.
  • Enfin, je vis des périodes beaucoup plus longues de bien-être positif après les effets des séances d’entraînement.

​Aujourd'hui, mon chemin vers une vie encore plus heureuse est une pratique équilibrée d'entraînement physique (je fais du vélo tous les jours pour me rendre au travail et je cours et nage deux ou trois fois par semaine) pour les moments de bien-être qu'ils génèrent, et un entraînement quotidien de pleine conscience pour les approfondir et les étendre à toutes les activités quotidiennes.