La joie d'être en mouvement

Mon cheminement personnel vers un mode de vie actif
Par Nina Omerovic-Beccalli10 min de lecture
La joie d'être en mouvement
Par Nina Omerovic-Beccalli10 min de lecture

Quelqu'un m'a dit un jour "la vie est en mouvement, nous devons l'être aussi", tout en m'expliquant pourquoi il aimait faire du sport. Cette phrase m’a marquée. À l'époque, je courais déjà régulièrement, mais pas toujours avec plaisir. Maintenant, mon regard a changé et je prends du plaisir à chaque sortie. Je vois l'exercice à la fois comme une clé pour améliorer mon bien-être physique et mental et pour me permettre de mieux me connecter à moi-même.



Mon cheminement personnel vers un mode de vie actif

Le déclencheur


J'ai commencé à faire de l'exercice pour perdre du poids. Au début de ma vie universitaire, je ne pensais qu’à étudier, à rencontrer du monde et à faire la fête. Faire du sport passait en dernier dans ma liste de priorités et j'en ai oublié de prendre soin de moi-même. Je me nourrissais de fast-food, de chocolat et de café, surtout pendant les périodes d’examens. J'avais pris du poids sans m'en rendre compte. Pendant ma dernière année universitaire, des amis bienveillants et une taille de pantalon supplémentaire m'ont finalement fait prendre conscience de mon excès de poids. Cela m'a motivée à bouger !


J'ai commencé à prendre des cours de yoga : d’abord sur le campus, puis dans des salles de yoga, et enfin dans une salle de sport où j'ai découvert le Boot Camp. J'ai rejoint des cours de ces cours pendant une bonne année, attirée par l’ambiance sympathique, solidaire et encourageante. J'ai commencé à aimer la sensation des courbatures. Je me sentais plus forte et j’avais gagné en confiance.


Puis j'ai commencé à courir et j'ai intégré ma première équipe de football loisir. J'étais une bonne sprinteuse grâce à mes entraînements musculaires cependant, j’étais limitée par ma faible capacité cardiovasculaire. Je devais m'arrêter pour récupérer deux minutes entières, en plein milieu du match, après avoir réalisé un seul sprint pour traverser le terrain !



Un début difficile


Motivée pour améliorer mes performances sur le terrain de football, j'ai commencé à courir. Je courais 5 km trois fois par semaine et je faisais de la musculation les jours restants. Je m'assurais d'être active tous les jours, en mettant de la musique lorsque je me sentais moins motivée. La musique, forte et entraînante, m’aidait à me déconnecter de mon corps et à ignorer la petite voix qui demandait "Quand est-ce qu’on arrive ?".



Changement d'état d'esprit


Lac d'Annecy

Lac d'Annecy


Ensuite, J'ai déménagé à Annecy pour travailler à CIXI. Une ville magnifique au cœur des Alpes françaises, située au bord d'un lac et entourée de montagnes et de nature. C'est un véritable terrain de jeu pour les activités de plein air telles que le ski de randonnée, l'escalade ou encore le trail. Je me suis rapidement mise à toutes ces activités, en commençant par le trail.


J'ai redécouvert la course à pied grâce au trail. Il ne s'agissait plus de garder une vitesse constante et de compter chacune des secondes de souffrance restantes dans le dernier kilomètre. Au contraire, le trail consiste à écouter son corps et son cœur pour maintenir un effort constant, plutôt qu'une vitesse constante. Le terrain change : ça monte et ça descend, ça peut être boueux, caillouteux ou enneigé. C'est notre vitesse qui s'adapte au terrain, pas notre rythme cardiaque.


Avec cette pratique, je me suis rendue compte que faire du sport ne signifiait pas toujours repousser ses limites. Une foulée légère était également agréable, me permettant de respirer, d'observer le paysage et de m'éclaircir les idées. J'aimais cette sensation de légèreté physique et mentale après une course.


Le rôle de l'effort


J'ai commencé à alterner mes courses : certains jours, j'avais envie de respirer fort, de sentir mes muscles et de transpirer. D'autres jours, je voulais juste bouger pour le plaisir. Les courses intenses m'ont permis de progresser et d'améliorer ma condition physique pour être ensuite capable de profiter pleinement d'une course plus tranquille où je restais dans une zone d'effort confortable.



Les bienfaits psychologiques et mentaux de l'exercice physique


J'ai découvert des bienfaits inattendus de l'activité physique : au-delà d'une meilleure condition physique et d'une plus grande confiance en moi, j'avais gagné en stabilité émotionnelle.


En courant, j'avais le temps de penser à toutes sortes de choses qui occupaient mon esprit : événements passés, défis à venir, positifs ou négatifs. Les pensées s'agencent doucement dans mon esprit, jusqu'à me permettre de prendre du recul. Tout à coup, un problème qui semblait important montrait sa véritable taille, souvent insignifiante. C'était une question de perspective : entraîner mon esprit à toujours chercher une solution plutôt que de se focaliser sur les conséquences négatives du problème.



Se déplacer quotidiennement


Je vais au travail à vélo tous les jours. Je fais 10 km par trajet, soit 100 km par semaine, et plus de 4 000 km par an ! C'est l'un des meilleurs moyens dont je dispose pour intégrer l'activité physique dans mes journées. Je me sens chanceuse d'avoir cette opportunité. En plus de m’aider à garder un bon métabolisme, cela me permet de réveiller mon corps en douceur le matin, et de m'aérer l’esprit le soir. C'est aussi un bon moment pour réfléchir aux questions difficiles auxquelles je n'ai pas pu trouver de solution pendant la journée, et aux questions plus faciles comme "qu'est-ce que je vais manger ce soir ?".



Piste cyclable autour d'Annecy

Trajet retour depuis CIXI en fin de journée

Ma stratégie pour rester constante


Être dans l’action.


Parfois, nous passons trop de temps à réfléchir avant de franchir le seuil de la porte, en essayant de nous motiver à y aller. J’ai appris à ne pas trop réfléchir. Simplement m’habiller et sortir. Je me sens mieux une fois dehors. Je me sens encore mieux après 30 minutes de course ou de marche, et bien mieux que si j’avais passé ces 30 minutes à y penser.



Compassion


Ne pas être sévère avec soi. Si je n’ai pas envie de sortir, je ne sors pas. Je mérite de me reposer et d'avoir une journée de pause, même si ce n’est pas ce que j'avais prévu. J'accepte ma décision, sans me sentir coupable car c'est contre-productif. Je profite pleinement de ma journée de repos, sans remords, pour revenir plus forte le lendemain.



Plaisir


Ne pas se forcer à faire une séance intense si l’envie n’est pas là. Il y a un risque d'être dégouté et d'avoir du mal à retrouver de la motivation lors de la prochaine sortie. Je m'écoute, je fais ce qui me semble être bon pour moi et je m’assure de prendre du plaisir à chaque séance.



Proactivité


Parfois, il fait nuit, il fait froid et il pleut. Je ne laisse pas les éléments extérieurs me décourager. Je prends des mesures pour être à l'aise dans la plupart des conditions : une casquette pour la pluie, des vêtements chauds supplémentaires pour le froid et une lampe frontale pour l'obscurité. Je me suis rendue compte que j'apprécie ces conditions plus que je ne l'aurais imaginé ; elles apportent de la diversité au paysage et à la pratique.



Vue du lac d'Annecy en hiver

Paysage de footing matinal (lac d'Annecy et le massif des Bauges depuis Talabar au Veyrier

La véritable raison de rester actif


Le plaisir d'être en mouvement est la clé d'un mode de vie actif, important pour notre bien-être, physique et mental, et notre vitalité sur le long terme. L’activité physique quotidienne nous aide à rester forts et capables dans le temps, ralentissant les effets du vieillissement. D'une manière plus indirecte, ça nous aide également à filtrer le bruit dans nos vies, nous permettant de nous concentrer sur ce qui compte vraiment.


Je pense que la nature joue un rôle important dans le développement d’un quotidien actif et l'appréciation de ses avantages. J'ai la chance de vivre dans un environnement qui favorise ce mode de vie et de travailler pour une entreprise qui cherche à encourager la vie active auprès de ses salariés.


J'espère que mon récit pourra donner envie à d'autres personnes de se rapprocher de la nature et d’être plus actif pour pouvoir bénéficier de tous ces bienfaits. Pour ma part, j'ai encore beaucoup à apprendre, je continue à explorer de nouvelles formes d’activité physique et à m’inspirer des autres... et c'est cela sa beauté : "la vie est en mouvement, nous devons l'être aussi".​